La doula raconte.

Partie 1 : revitaliser son histoire

« La doula raconte » c’est une série de partages qui met en lumière les moments forts de mon accompagnement à la naissance, le contenu des rencontres prénatales, mon regard humble et passionné sur ma vie de doula.

Pourquoi replonger dans son histoire de naissance dans la préparation à la naissance ?

Cette 1ère rencontre ,au cœur de l’accompagnement offert, est le rendez-vous pour placer les racines de notre relation. Ouvrir les portes de la confiance passe par la conscience.

L’anamnèse, du grec “ἀνάμνησις” :  aná- “ signifiant « de bas en haut » et -mnêsis, « mémoire » c’est-à-dire « faire remonter les souvenirs » est un récit précieux.

Prendre le temps de se raconter, chacun dans son histoire d’enfant. Depuis notre conception, en passant par la grossesse, jusqu’à notre naissance.

Autant de passages, bien souvent flous, voire oubliés qui ont parfois besoin d’être revitalisés.

Se souvenir pour faire remonter à la surface une forme de conscience, riche des valeurs, images et repères que l’on porte et qui teinte, d’une certaine façon notre regard sur la naissance à venir de notre enfant.

Nos attentes, nos projections, nos rêves, nos croyances, parfois nos peurs.

Le tissage de notre relation à la naissance part de notre propre histoire.

Ce que l’on sait, ou ce que l’on ne sait pas. Ce que l’on a entendu, ce qu’on nous a raconté.

Loin de vouloir guérir, comprendre, analyser, c’est ici simplement une étape importante pour mettre de la conscience sur une part essentielle de notre chemin.

On ne décortique pas, on n’approfondit pas. On ouvre la mémoire pour nommer. On commence le puzzle avec les pièces centrales. Simplement.

J’écoute, je suis témoin, je reçois avec gratitude cette confiance qu’ils placent et qu’ils offrent en osant se raconter avec sécurité.

Les prémisses de notre relation de confiance qui s’installe et qui grandira au fil des rencontres.

Le fil d’or de notre chemin d’accompagnement, au service de l’émergence de l’intime. Cette intimité, simple, respectueuse et respectée, qui portera notre relation d’équipe jusque dans l’enfantement.

Crédit image : visuel du livre qui m’inspire cette étape :  De mémoire de foetus: l’héritage familial s’inscrit dans nos cellules dès la conception, d’Edmée Gaubert

Non tu n’es pas Hystérique !

Crédit photo : Hélène Porcher

Depuis que le monde est monde les archétypes dansent et impulsent l’humanité !


Dans mon monde l’énergie vibre, rayonne, un peu, beaucoup, parfois plus du tout. C’est mon chemin d’humaine dans ce nouveau paradigme qui m’inspire à être toujours plus dans ma vérité, dans mon authenticité, dans ma simplicité. Malgré toutes les résistances, toutes les inégalités, toutes les injustices; avec beaucoup de conscience et de compassion pour le
monde d’aujourd’hui, je marche mon chemin comme la pièce du puzzle
que je suis, moi, femme debout !

Crédit photo : Hélène Porcher

On n’a rien inventé ! Depuis que le monde est monde, depuis que l’enfantement peuple notre planète, depuis que les êtres parlent avec Gaïa, cette sagesse existe.

C’est une vraie et grande question de comprendre pourquoi elle est devenue tantôt un secret, tantôt un tabou, tantôt une honte, tantôt une maladie.

L’hystérie.

Un gros mot.

Combien d’utérus ont pleuré pour se faire entendre, combien de bûchers ont pris feu, combien de pièces capitonnées ont recueilli la détresse abominable de la vérité qui n’est pas comprise, pas entendue, pas reconnue  ?….

Mon ventre se serre, je ne peux nier la colère que cela éveille en moi. Nos cellules portent encore la mémoire de ces années…

«J’ai reçu la mission de redonner vie à cette sagesse.»

Un beau matin de mars sur la terre mystique de la Bretagne, je me suis assise dans un grand cercle de femmes en blanc. Une initiation, puissante, vibrante. Une vérité. Les larmes ont coulé. J’ai reçu la carte du chemin à suivre pour redonner vie à mes cellules ancestrales, à mes déesses intérieures.

Je rencontrais à la fois la femme dormante que j’étais,  la puissance de la sororité, et la danse des archétypes. Les 4 moi que je porte et dont mon utérus est l’hôte.

«Je comprends enfin qui je suis !»

Je suis née en 1984, dans un pays où on ne brûle plus les sorcières et pourtant l’hystérie existe encore sous d’autres formes dans la bouche du patriarcat.

«Tu vas avoir tes règles ou quoi ?»

«Oh elle a encore son SPM ….»

«Elle est folle.»

En 2020, je pense à toutes ces jeunes fleurs qui vont accueillir leur cycle menstruel. Je pense au monde qui va accueillir cela. 

En toute objectivité, je regarde nos médias scander à qui veut l’entendre que le sang qui coule peut être contrôlé, absorbé, caché, masqué, parfumé, oublié presque…que nous devrions être constantes, souriantes, au service, compétentes, efficaces, stables, mères parfaites, amantes dévouées et carriéristes….

Pourquoi pas après tout ? Je prône le choix d’être qui l’on veut être, loin de moi l’idée d’enfermer le cycle menstruel et nos vies dans une seule vérité.Je ne peux m’empêcher d’entendre une voix au cœur de ma Yoni, qui se demande si offrir cette vision des menstruations n’est pas encore un résidu de la honte que l’on a plaqué sur les brûlées depuis le 15ème siècle. Je dis bien depuis car je ne saurais dire avec vérité que l’abominable n’existe plus en 2020…

La transmission 

Assises dans des salles de conférence, dans un coin de salon de thé, sous la magie d’une tente rouge, j’ai eu l’honneur d’assister à l’enfantement des archétypes dans chacune des personnes présentes. Timidement, intensément, dans les larmes ou dans la joie, toutes les émotions sont venues visiter cette vérité partagée, révélée.

Crédit photo : Hélène Porcher

Enfin, une explication concrète, pragmatique, vient soutenir et donner sens à ce que deux milliards d’êtres vivent chaque mois .

Oui nous sommes cycliques ! Dans le bon sens du terme pour une fois, ici on ne parle plus d’inconstance, d’instabilité, de sautes d’humeurs. Les énergies que nous portons sont fluctuantes et les besoins associés à chaque énergie aussi !

On peut décider de regarder la biologie et de s’arrêter là, on peut décider de regarder la biologie et son impact physique, on peut décider de regarder la biologie, son impact physique et psychique.

C’est cela que les déesses, les archétypes nous offrent sur un plateau d’argent.

«Je décide de reprendre mon empuissancement !»

Crédit photo : Hélène Porcher

Avant de transmettre, j’ai observé, j’ai accueilli et refusé aussi. J’ai été intense, presque militante et puis j’ai aussi oublié, complètement….

J’ai cette façon de, souvent, m’approprier les enseignements. N’est-ce pas cela marcher son chemin, faire son miel ?

Je pourrais présenter les archétypes en 4 périodes de 7 jours pour un cycle menstruel parfait de 28 jours et exclure toutes les personnes qui ne vivent pas cela ( et elles sont nombreuses, moi y compris!).

Il y a la trame, elle est importante. Il y a surtout le scénario de nos vies, qui danse, qui résiste, qui se cache, qui s’affirme, qui prend toute la place, qui nous submerge même parfois.

«Je raconte l’histoire des archétypes telle qu’elle s’incarne en moi.»


Les utérus du monde

Crédit photo : Hélène Porcher

Je donne la place à tous les utérus du monde. 

Ceux qui sont présents physiquement.

Ceux qui ne sont plus là et vivent énergétiquement.

Ceux qui saignent tous les mois ou non .

Ceux qui ont enfanté ou non.

Ceux qui pleurent ou non.

Ceux qui portent des traumas ou non.

Ceux qui sont aimés ou non.

Ceux qui sont de toutes les cultures, de tous les corps.

Ceux du début de la vie ou de la fin.

Je veux ouvrir la place pour tous les cycles menstruels actifs ou non, les 28 jours, les 30 jours, les 42 jours, les 6 mois, les 2 ans, les 10 ans….

J’ai appris que la ménarche ouvre la danse. Je vais continuer d’ouvrir mes yeux et mes oreilles pour entendre la sagesse et la vérité de ces utérus tout jeunes, j’ai la certitude que la danse commence dans le vortex de l’enfantement, avant même.

J’ai la chance immense de vivre avec une porteuse d’utérus en pleine expansion, ma fille de 11 ans est ma source de vérité à chaque instant. C’est elle qui me pousse à marcher ce chemin. À mon humble hauteur, si je peux ouvrir un peu plus de place pour son plein empuissancement alors je marche, même quand c’est dur, même quand c’est effrayant. Je marche. Pour elle, pour moi, pour vous.

Crédit photo : Hélène Porcher

Je marche pour mes fils aussi. Le monde d’aujourd’hui et de demain tient entre leurs mains. Je les éveille à la sagesse des archétypes en les vivant tout simplement.

«Les archétypes sont mes alliées ( oui je veux les mettre au féminin, comme LA Yoni).»

J’aurais pu plonger dans la présentation de la biologie, elle est la base, le point de départ.

J’ai envie de plonger dans la danse de mon être.

J’ouvre la porte aux déesses, aux 4 archétypes féminines, associées au cycle menstruel. Je suis honorée de vous partager leur danse cyclique : la jeune fille en préovulation, la mère en ovulation, l’enchanteresse en prémenstruation et la vieille femme en menstruation.

Bienvenue dans le monde de mes déesses intérieures telles qu’elles s’incarnent en moi !

La jeune fille

Mon sang a cessé de couler, je suis jeune fille, pré-ovulation.

Je suis dynamique et énergique.

Mon intellect a soif de découvertes et de connaissances.

J’ai envie d’être efficace, de sentir que je suis à mon affaire, j’apprends vite, ma pensée est claire, je sens une facilité pour penser et commencer à lancer des projets dans ma vie, je fais des to do list que je coche avec jouissance, rien ne m’arrête !

«Je suis dans l’ouverture au monde.»

Crédit photo : Hélène Porcher

La mère

Mon corps prépare, finalise et libère son ovule. Je suis mère.

Je suis présente et dans la bienveillance.

Mon attention se tourne vers les autres.

J’ai envie de faire plaisir à ma famille, de cuisiner, de voir mes copines, d’écouter les histoires que l’on me confie, de me prendre en photo, de me trouver belle, de faire la paix, de faire l’amour aussi !

«Je rayonne d’amour.»

Crédit photo : Hélène Porcher

L’enchanteresse

Mon corps a libéré son potentiel de vie. Il se sait pas si un enfant l’habite. C’est le déferlement d’hormones.

Mon monde intérieur s’exprime par la créativité.

Mes énergies physiques sont fluctuantes.

J’ai envie de danser et de crier, d’être une dragonne qui crache du feu et d’écrire des textes inspirés; j’ai envie de faire l’amour dans mon intensité et de rejeter mon partenaire; je suis dualité, je cherche à exprimer ma puissance créatrice par tous les moyens, si ce n’est pas par l’art alors ce sera par la colère !

«Je suis portée par mon intuitivité.»

Crédit photo : Hélène Porcher

La vieille femme 

Mon corps ne porte pas la vie d’un être humain en devenir. Mon sang coule. Je suis vieille femme.

Mon corps et mon mental se reposent.

J’accepte de ralentir et de lâcher prise.

J’ai envie de me blottir dans ma grotte et que le monde s’arrête autour de moi, j’ai envie de sentir la bouillotte sur mon ventre et de regarder des séries d’ados, j’ai envie de figer le temps, j’ai envie de silence, de prendre un bain et de faire un rituel avec mon sang sacré.

«Je suis en paix dans mon intériorité.»

Crédit photo : Hélène Porcher

La vie : danser avec ses déesses !

Et puis la vie c’est aussi ne pas vivre cela, ne pas le sentir, ne pas le reconnaître, ne pas l’accepter aussi. 

On m’a transmis un outil de développement personnel simple et puissant. Cette approche de reconnexion au cycle menstruel ( actif ou non) amène à vivre en harmonie, à vivre plus en phases.

Serait-ce la recette miracle du bonheur ? On n’en est peut-être pas loin…. Je peux dire que je me sens mieux depuis que je danse avec mes déesses !

Voyez-y, si vous voulez, une opportunité d’avancer ou non, prenez tout ou quelques bribes. 

Personnellement j’y vois l’immense et vulnérable possibilité d’incarner toujours un peu plus mon empuissancement, fragile et intense, de porteuse de sagesse ancestrale.

Prière pour ma fille, Dune

Ma plume va bientôt lever son empreinte. J’ose vous offrir ma vulnérabilité de maman, ma prière pour Dune, souveraine, à l’aube de ses 1ères lunes.

Crédit photo : Annie Nirava Marion

«Flamme de petite femme qui nait aujourd’hui

Reçois l’amour universel de tes sœurs et tes mères de par le monde entier

Vibre au creux de ton ventre la vitalité et la puissance infinie

Rayonne la magie de tes cycles

Incarne les saisons en phase avec la Nature, notre Terre Mère

Sois femme entière, sois jeune fille et printemps, énergie et soif d’apprendre

Sois mère et été, compassion et guérison

Sois enchanteresse et automne, créativité et magie

Sois vieille femme et hiver, spiritualité et retraite intérieure

Grandis et éclos ton rosier intérieur, symbole de ta féminité, au cœur du jardin de la Déesse du Féminin Divin

Puise ton ancrage dans la terre pour t’élever vers la lune

Sois toi, écoute la flamme de femme, avance avec ton cœur

Et toujours, ressens le lien d’amour et d’énergie qui te lie aux femmes du monde

Pureté et grâce tout autour de toi.»

Hélène

Danse Doula !

Dans les danses de mon cycle, au sein de toutes les femmes qui le composent, je suis Doula.

En Jeune Fille,  je suis Doula.

En Mère,  je suis Doula.

En Enchanteresse, je suis Doula.

En Vieille Femme,  je suis Doula.

Danse Doula ! 

Je suis cyclique, et mes saisons intérieures me guident et m’invitent à rayonner dans mes talents, mes défis, mes offrandes, mes résistances…

Mon printemps m’offre un esprit vif, une joie de vivre et une énergie qui déplace les montagnes. Un bel enthousiasme dans mes rencontres prénatales, une envie de chercher plus de ressources, de lire plus de contenu. 

Une bonne endurance dans le passage de la naissance, une capacité d’accueillir le manque de sommeil, et de récupérer rapidement. 

Mon été me porte à aimer toujours plus  les couples que j’accompagne, à les nourrir de douces attentions, de belles musiques, de  beaux visuels qui me touchent et que j’ai envie de leur partager pour leur dire : “ vous faites partie de mon foyer, de ma famille de cœur. »

En accouchement, il m’offre la douceur et la justesse du geste maternel que j’ai tant nourri ces 15 dernières années  dans mon essence de maman, avec mes propres enfants. Une essence qui continue le peau à peau avec moi et qui s’est inscrit dans toutes mes cellules avec aisance.

L’automne peut souffler en bourrasques.  Il ne se permet pas de montrer son ombre avec les familles que j’accompagne ou dans la naissance, il est timide;  mais avec moi, si familier qu’il est,  il me dit qu’il est ici. Il m’envoie des douleurs, d’intenses douleurs qui m’handicapent tellement dans mon quotidien, et qui parfois me clouent au lit au point de devoir annuler une rencontre prévue, ou d’y aller quand même avec encore plus d’énergie à mettre pour lutter contre cet enserrement tenace qui envahit ma tête et mon cou.  Pourtant, l’espace de 3h en rencontre prénatale, il a la consigne de se taire pour laisser place à autant de légèreté, de concentration et d’accueil que possible… Un tour de force dont je sors souvent vidée.

En accouchement, il m’oblige  à aller chercher des béquilles et je vais bien souvent lui demander de s’endormir avec des médicaments. Je cherche encore le chemin pour laisser parler le message des douleurs dans tous les contextes de mes saisons intérieures mais en accouchement j’ai tellement besoin de donner et d’accompagner que je n’ai pas encore trouvé la façon juste de donner toute la place à mes douleurs physiques. Mon automne est aussi si riche de créativité, de force, d’enchantement ! Il me donne les mots puissants et justes pour écrire , il me donne l’aval de poser mes limites, il m’invite à commencer à entrer dans mon intériorité, à avoir envie de sacré, de poésie, de douceur de la vie. Une bougie, une senteur de rose, une musique puissamment féminine. Il me nourrit et me rappelle la part magique que je porte et que nous portons toutes. Une belle invitation pour vibrer avec le mystère sacré de l’enfantement.

Mon hiver m’inviterait à rester sous la couette,  avec mes amies : tisane de framboisier et bouillotte, comme un postnatal de ressourcement. Quand mon hiver éclos,  je veille à  tout faire avec une lenteur consciente. Rencontrer les familles, être indulgente avec mon cerveau un peu endormi, vibrer une énergie plus douce, plus lente, plus profonde. Laisser place à ma vulnérabilité qui créer des liens encore plus intimes, plus sensibles.

Dans la naissance, c’est prendre soin de moi tout en étant au service, un équilibre à trouver. C’est une gestion supplémentaire, c’est parfois plus exigeant que dans les autres saisons et si beau à la fois, une ouverture intérieure et une connexion à l’enfantement très forte pour moi. L’énergie de la sagesse et du fil tissé entres toutes les femmes depuis que le monde enfante.

Dans cet éveil de la Nature, je suis en veille pour une naissance et je suis aussi en veille pour l’arrivée de mes lunes. Je commence à penser à ce temps spécial qui arrivera peut-être quand mon corps laissera aller son nid. Une métaphore d’ouverture et de laisser couler.

“Go with the flow” est le mantra du couple que j’accompagne. Un beau mantra aussi pour mon cycle, et pour mon féminin sacré.

J’anticipe en prenant soin de mon sommeil, de mon énergie, et de mes vibrations. Si je dois partir au cœur de la nuit avec mon cerveau endormi et mon sang qui se libère, j’accueille.

J’honore de porter toute cette richesse au creux de moi et de la manifester aussi dans ma vie de Doula comme un grand tout de ce que je suis, au delà des saisons intérieures. Les cadeaux de mes archétypes féminins sont le fil rouge de ma vie, de mon essence de Femme, de mon offrande de Doula, tous présents, tous disponibles, exacerbés selon la saison qui vibre.

Danse Doula !

L’éloge de la douceur

Dans la palette de mes couleurs de Doula j’ai rencontré la douceur.

Les couleurs de ma personnalité et mes couleurs de Doula sont les mêmes, variable dans leur intensité, et plus ou moins diluée selon ce qui vit ici.

Au cœur de la naissance, il se passe en moi une syntonisation de l’harmonie des couleurs qui me font entrer dans la danse, dans la création de mon accompagnement.

Je ne le sais pas, je ne l’induis pas, je ne le contrôle pas et cela se fait.

Tout part de ce moment de rencontre, lorsque je me présente au cœur de cet écrin, de cette caverne de l’enfantement que la femme que j’accompagne est en train de tisser.

L’espace d’un instant, tous mes sens entrent en reliance pour capter l’essence de ce qui se vit et des besoins qui se présentent. Cet espace qui s’ouvre en moi reste présent tout au long de la naissance.

Quel instant particulier que celui d’arriver dans cette bulle et de poser ses mains pour la 1re fois sur cette femme en pleine ouverture sur tant de plans différents, le corps, le cœur, l’âme …

Ce toucher-là est si timide, si prudent, si vulnérable… il dit : me voici et voici les couleurs que je porte. Je suis là pour toi.

Il est parfois en totale harmonie avec les besoins, parfois à ajuster et parfois loin de la vibration qui se joue ici… je l’accepte, je n’ai pas la vérité, chaque naissance à sa propre vérité.

De l’extérieur je ne peux pas si aisément sentir cette vibration; en 1 minute; tout en moi cherche à se syntoniser avec cette maman et son bébé qui arrive. Grand et bel exercice d’ouverture, d’humilité et de présence.

Mes mains se posent ici, je crée un premier contact plein de bienveillance, qui a envie de dire les mots : présence, sécurité, vulnérabilité, intimité, confiance, accompagnement.

Du bout des doigts, c’est tout un langage non verbal qui chuchote au cœur de cette maman.

C’est magnifique de vivre un moment comme celui-ci. C’est comme dans les rencontres prénatales, cela me demande de plonger au cœur de ma vérité et de mon authenticité.

Dimanche mes mains ont parlé ce langage.. et elles m’ont offert une nouvelle poésie que je n’avais pas encore pleinement rencontrée dans l’accompagnement des naissances : la douceur.

Cette maman, au cœur de son voyage d’ocytocine, dansait si bien avec ses hormones que de l’extérieur je croyais lire une ambivalence de douceur et de puissance intense.

Mais est-ce si ambivalent finalement ? La puissance peut être douce, la douceur peut être puissante… je crois….Dimanche oui.

Quand la vague est venue emportée cette maman au-delà du rivage, mes mains ont senti l’appel de se poser et de soutenir un peu plus fermement, comme les naissances précédentes me l’avaient demandé.

Et c’est là que l’harmonisation s’est fait, en un mot, cette maman au cœur de sa vulnérabilité, a demandé : pas trop fort !

Quelle belle guidance que d’oser me partager cela, quelle belle humilité que d’accueillir que je ne sais pas, en arrivant, ce qu’il faut faire et ce dont elle a besoin.

L’éloge de la douceur venait d’ouvrir sa danse.

Elle et moi, en vibration d’ocytocine partagée, une danse de douceur et de caresse, de présence et de confiance.

Cette présence si douce, si maternante, si pleine d’amour a révélé en moi une couleur de ma palette de ma vie de femme, à ma vie de doula.

Aucune expérience précédente ne m’avait emmené si loin dans cet espace où, même au creux de la tempête, le ralentissement et la douceur sont la réponse. Pas de pression, pas de massage ferme, si peu de moments de force dans mes mains.

Toutes les cellules de mon corps ont compris d’un peu plus près le vortex de l’ocytocine, la plongée dans les hormones et leur magie à enfanter.

C’était si beau à regarder…. Si beau….

La musique de mes doigts, de ma présence, de mes mots a accompagné cette plongée au cœur de l’essentiel.

Tout a été nourri en moi, cette douceur-là m’a emmené dans un espace de prendre soin que j’aime profondément.

De tout mon cœur et de toutes mes cellules, j’ai baigné dans l’amour et la présence pour cette maman et son bébé à venir.

J’ai connecté avec un espace de louve que j’ai tellement vibré lorsque j’avais mes bébés. Cet espace où tout est dit dans la douceur, dans les caresses, dans la présence, dans l’immense reliance et compassion de ce qui se vit, parfois sans le comprendre.

Cette vibration-là est en moi pour toujours, dimanche, elle s’est présentée aussi dans l’accompagnement et chaque enfantement m’offre le cadeau de comprendre toujours plus le sens dans ma vie d’œuvrer au cœur des naissances .

L’éloge de la douceur

Dans la palette de mes couleurs de Doula j’ai rencontré la douceur.

Les couleurs de ma personnalité et mes couleurs de Doula sont les mêmes, variable dans leur intensité, et plus ou moins diluée selon ce qui vit ici.

Au cœur de la naissance, il se passe en moi une syntonisation de l’harmonie des couleurs qui me font entrer dans la danse, dans la création de mon accompagnement.

Je ne le sais pas, je ne l’induis pas, je ne le contrôle pas et cela se fait.

Tout part de ce moment de rencontre, lorsque je me présente au cœur de cet écrin, de cette caverne de l’enfantement que la femme que j’accompagne est en train de tisser.

L’espace d’un instant, tous mes sens entrent en reliance pour capter l’essence de ce qui se vit et des besoins qui se présentent. Cet espace qui s’ouvre en moi reste présent tout au long de la naissance.

Quel instant particulier que celui d’arriver dans cette bulle et de poser ses mains pour la 1re fois sur cette femme en pleine ouverture sur tant de plans différents, le corps, le cœur, l’âme …

Ce toucher-là est si timide, si prudent, si vulnérable… il dit : me voici et voici les couleurs que je porte. Je suis là pour toi.

Il est parfois en totale harmonie avec les besoins, parfois à ajuster et parfois loin de la vibration qui se joue ici… je l’accepte, je n’ai pas la vérité, chaque naissance à sa propre vérité.

De l’extérieur je ne peux pas si aisément sentir cette vibration; en 1 minute; tout en moi cherche à se syntoniser avec cette maman et son bébé qui arrive. Grand et bel exercice d’ouverture, d’humilité et de présence.

Mes mains se posent ici, je crée un premier contact plein de bienveillance, qui a envie de dire les mots : présence, sécurité, vulnérabilité, intimité, confiance, accompagnement.

Du bout des doigts, c’est tout un langage non verbal qui chuchote au cœur de cette maman.

C’est magnifique de vivre un moment comme celui-ci. C’est comme dans les rencontres prénatales, cela me demande de plonger au cœur de ma vérité et de mon authenticité.

Dimanche mes mains ont parlé ce langage.. et elles m’ont offert une nouvelle poésie que je n’avais pas encore pleinement rencontrée dans l’accompagnement des naissances : la douceur.

Cette maman, au cœur de son voyage d’ocytocine, dansait si bien avec ses hormones que de l’extérieur je croyais lire une ambivalence de douceur et de puissance intense.

Mais est-ce si ambivalent finalement ? La puissance peut être douce, la douceur peut être puissante… je crois….Dimanche oui.

Quand la vague est venue emportée cette maman au-delà du rivage, mes mains ont senti l’appel de se poser et de soutenir un peu plus fermement, comme les naissances précédentes me l’avaient demandé.

Et c’est là que l’harmonisation s’est fait, en un mot, cette maman au cœur de sa vulnérabilité, a demandé : pas trop fort !

Quelle belle guidance que d’oser me partager cela, quelle belle humilité que d’accueillir que je ne sais pas, en arrivant, ce qu’il faut faire et ce dont elle a besoin.

L’éloge de la douceur venait d’ouvrir sa danse.

Elle et moi, en vibration d’ocytocine partagée, une danse de douceur et de caresse, de présence et de confiance.

Cette présence si douce, si maternante, si pleine d’amour a révélé en moi une couleur de ma palette de ma vie de femme, à ma vie de doula.

Aucune expérience précédente ne m’avait emmené si loin dans cet espace où, même au creux de la tempête, le ralentissement et la douceur sont la réponse. Pas de pression, pas de massage ferme, si peu de moments de force dans mes mains.

Toutes les cellules de mon corps ont compris d’un peu plus près le vortex de l’ocytocine, la plongée dans les hormones et leur magie à enfanter.

C’était si beau à regarder…. Si beau….

La musique de mes doigts, de ma présence, de mes mots a accompagné cette plongée au cœur de l’essentiel.

Tout a été nourri en moi, cette douceur-là m’a emmené dans un espace de prendre soin que j’aime profondément.

De tout mon cœur et de toutes mes cellules, j’ai baigné dans l’amour et la présence pour cette maman et son bébé à venir.

J’ai connecté avec un espace de louve que j’ai tellement vibré lorsque j’avais mes bébés. Cet espace où tout est dit dans la douceur, dans les caresses, dans la présence, dans l’immense reliance et compassion de ce qui se vit, parfois sans le comprendre.

Cette vibration-là est en moi pour toujours, dimanche, elle s’est présentée aussi dans l’accompagnement et chaque enfantement m’offre le cadeau de comprendre toujours plus le sens dans ma vie d’œuvrer au cœur des naissances .

Comme une amitié d’été

Depuis 12 ans j’ai eu l’honneur d’entendre les histoires de femmes se raconter, les émotions se dévoiler, les langues se délier sous la magie enchanteresse de la tente rouge et de la reliance des femmes assises ensemble.

Cette plongée au cœur de l’authentique et du profond m’a toujours fascinée, et forte de cette vibration depuis toutes ces années, j’ai cette tendance à rechercher cette authenticité et cette profondeur-là dans mes rencontres amicales. Comme si la vie à l’échelle du quotidien était dans le même cocon-rendez-vous qu’une tente rouge et que l’urgence de ce temps éphémère nous offrait la possibilité de plonger tout de suite en dedans de nous pour offrir son histoire, ses émotions, et créer la magie de la reliance avec cette femme en face de nous.

Ça arrive parfois, pas si souvent…, je comprends que cet espace authentique a besoin de confiance, de lenteur, de sécurité. Tout ce que la tente rouge offre de par son espace, son contenant, sa temporalité, et tout ce que la vie n’offre pas toujours au coin d’une rue, évidemment !

J’apprends à écouter et à laisser le temps pour que ce cadeau vienne se dévoiler quand il sera prêt. J’apprends à accepter que la vie n’est pas une tente rouge éternelle. Ajoutez à cela une couche d’immigration avec tous ses enjeux de culture et de sentiment latent d’être un petit peu étrangère et cela rend ce millefeuille de l’amitié parfois bien inaccessible, là derrière sa vitrine alléchante.

Si je cherche encore mon millefeuille dans mes amitiés, ma vie de Doula me remplit de couches sucrées et de crème légère !

Accompagner les couples, c’est comme une rencontre d’amitié d’été !

Ça débute par un appel, par un courriel, par un message vocal. C’est parfois très clair, d’autres fois tout timide. Chaque fois, c’est comme un flash de bonheur en moi de sentir que ce couple a envie de vivre ce grand passage de la Naissance, de leur histoire avec moi.

En moi, cela fait comme à chaque été, sous le soleil du sud de la France où j’arrivais pour un mois d’aventures et où, au détour d’une allée de camping, ou au coin de la piscine, on se choisissait, moi et une nouvelle amie, et qu’ensemble nous choisissions de devenir complices le temps de cette grande aventure. Quand un couple me choisit, c’est comme passer mes vacances d’été avec eux !

Les amitiés d’été, ça ressemble à la tente rouge ! Intéressant … C’est sûrement pour ça que je cherche ce sentiment-papillon qui pétille au creux de moi … quand notre histoire d’enfant rayonne dans notre vie d’adulte… les mystères de la psychologie émotionnelle…

Le parallèle est si fort : dehors au coin du club de vacances, on se regarde, on se place côte à côte et dès les premières minutes, on dévoile notre biographie générale: on se raconte un peu, on place qui nous sommes dans la vie. Puis, de balades à vélo à plongeons dans les vagues, les éclats de rire se dévoilent, les histoires de vie se racontent, les secrets se partagent, le lien se tisse plus fort, plus authentique, plus profond.

Je ressens la même chose dans les accompagnements: d’abord la rencontre d’approche, qui place le contenu général de qui nous sommes puis très vite, les histoires qui se racontent. Il y a ce que ce couple est dans la vie du quotidien, leur place sociale. Et il y a les couches de millefeuille que je préfère, celles de leur histoire d’enfant, de leur histoire d’amoureux, de leur histoire avec cet enfant à venir, de leurs rêves, de leurs peurs, de leurs envies, de leurs secrets.

De rencontre en rencontre, d’éclats de sourire à regards de confiance, le lien se tisse plus fort. Ensemble, nous choisissons de devenir complice le temps de cette grande aventure.

Nous sommes immergés dans l’authentique et le profond, parfois très subtilement, à peine perceptible, parfois très présent. Je m’en nourris délicieusement, même quand les histoires sont plus pesantes, les émotions plus difficiles, car on touche là au nectar de ce qui permet de laisser aller, d’avancer et de se transformer dans ce que la Maternité peut apporter de profond.

J’invite à délier les langues, j’entends les mots qui sont là au bord des lèvres, j’attends qu’ils se dévoilent avec confiance, quand ce sera le temps. Parfois, le temps de notre chemin commun ne le permet pas, ça reste au bord des lèvres et c’est parfait ainsi. Parfois, on se comprend dans les regards et les mots n’ont pas besoin de venir écrire l’histoire. Parfois, ce sont les mots que je dis qui ouvrent des espaces intérieurs chez ce couple, en leur offrant l’accès au choix éclairé. Pas d’attente, la force de la pleine présence et de l’intimité au-delà des mots nourrit pleinement.

Cet espace-temps est rare. Je crois que le couple et moi savons qu’il est éphémère et que c’est maintenant que l’on peut plonger pour tisser l’authenticité et la profondeur de ce que l’on souhaite vivre pour l’arrivée de cet enfant, à la couleur de ce qui est disponible maintenant dans la vie de ce couple.

Que c’est maintenant que l’on peut laisser tomber les couches encombrantes, ouvrir les vannes des émotions, tendre la main et marcher en confiance, résister et regarder les ombres. Car cette relation-là est urgente, sans jugements, en totale écoute et accueil de ce qui est là, presque passionnée.

Que c’est maintenant que l’on peut rire, sourire, rêver, se confier, et savourer ce temps éphémère.

Ça peut prendre toutes les formes et c’est beau d’être témoin des couleurs humaines si variées.

Souvent, je le nomme comme ça au moment de la rencontre d’approche: je suis bien à l’aise si le couple ne me choisit pas car je suis persuadée qu’il faut que ce soit la bonne personne, comme dans une amitié d’été. Cela fait sourire et donne exactement le ton de ce que je partage ici, en une image qui fait souvent clin d’œil à un sentiment universel passé. Le couple comprend la beauté de ce que cet accompagnement peut offrir: tellement, en si peu de temps.

C’est un cadeau précieux d’être choisie pour être la personne témoin de tout ceci. C’est comme il y a 25 ans lorsque mes étés débutaient joyeusement par un : Comment tu t’appelles ? Tu veux être ma copine ?

Quatre rencontres pour tisser un lien fort, un lien qui va permettre de partager l’un des moments les plus intimes de ce couple. Au moins aussi intime que le moment de la conception de ce bébé. Quelle plongée ! Ça ne ressemble à aucun autre lien de ce que la vie offre généralement.

Ça ressemble à une tente rouge et à une amitié d’été ….

Hélène Porcher, Doula

4 mai 2021  * Les mots couple/maternité sont utilisés dans le but d’alléger le texte. L’auteure reconnaît que les personnes enceintes et qui donnent naissance ne s’identifient pas toutes au genre féminin et ne sont pas toujours en couple et souhaite que ses propos puissent résonner pour tous les futurs parents.

Oser …

Comment incarner notre Féminin ?

Depuis toute petite nous sommes guidées sur le chemin au cœur de notre Féminité par des figures plus ou moins proches de nous, plus ou moins présentes, plus ou moins à l’aise, plus ou moins authentiques…

Et pourtant la magie opère… nous devenons petite fille, jeune fille, jeune femme, femme, mère parfois, grand-mère peut-être, femme de sagesse un jour.

Autant de lunes qui nous guident et que nous ne contemplons peut-être pas, autant de cycles menstruels que nous subissons peut-être…

Et pourtant le cycle prend vie, nos lunes intérieures sèment la puissance de la vie, le flux de notre sacré prend racine au creux de nos ventres.

Oser…. oser reconnaître la beauté de notre cycle menstruel, oser vibrer la magie de nos 4 phases menstruelles, oser rayonner la puissance de notre essence de Femme !

Dans chacun de nos gestes, dans le plus commun du quotidien nous sommes des déesses, des magiciennes, des sorcières.

Cela a toujours été, depuis la nuit des temps…

Cela n’a pas toujours pu être nommé si aisément, si librement ….

Aujourd’hui osons !

Marchons le chemin, notre chemin, de la couleur qui nous ressemble, extériorisé ou très intérieur, à notre rythme, à notre flux !

C’est ainsi que la vie existe depuis que le monde est monde, je la célèbre !

Je suis porteuse de lune, je suis créatrice de vie, je suis vibration du sacré.

Je suis Femme.

Je suis Fière,

Je suis Fille de la Terre.