Danse Doula !

Dans les danses de mon cycle, au sein de toutes les femmes qui le composent, je suis Doula.

En Jeune Fille,  je suis Doula.

En Mère,  je suis Doula.

En Enchanteresse, je suis Doula.

En Vieille Femme,  je suis Doula.

Danse Doula ! 

Je suis cyclique, et mes saisons intérieures me guident et m’invitent à rayonner dans mes talents, mes défis, mes offrandes, mes résistances…

Mon printemps m’offre un esprit vif, une joie de vivre et une énergie qui déplace les montagnes. Un bel enthousiasme dans mes rencontres prénatales, une envie de chercher plus de ressources, de lire plus de contenu. 

Une bonne endurance dans le passage de la naissance, une capacité d’accueillir le manque de sommeil, et de récupérer rapidement. 

Mon été me porte à aimer toujours plus  les couples que j’accompagne, à les nourrir de douces attentions, de belles musiques, de  beaux visuels qui me touchent et que j’ai envie de leur partager pour leur dire : “ vous faites partie de mon foyer, de ma famille de cœur. »

En accouchement, il m’offre la douceur et la justesse du geste maternel que j’ai tant nourri ces 15 dernières années  dans mon essence de maman, avec mes propres enfants. Une essence qui continue le peau à peau avec moi et qui s’est inscrit dans toutes mes cellules avec aisance.

L’automne peut souffler en bourrasques.  Il ne se permet pas de montrer son ombre avec les familles que j’accompagne ou dans la naissance, il est timide;  mais avec moi, si familier qu’il est,  il me dit qu’il est ici. Il m’envoie des douleurs, d’intenses douleurs qui m’handicapent tellement dans mon quotidien, et qui parfois me clouent au lit au point de devoir annuler une rencontre prévue, ou d’y aller quand même avec encore plus d’énergie à mettre pour lutter contre cet enserrement tenace qui envahit ma tête et mon cou.  Pourtant, l’espace de 3h en rencontre prénatale, il a la consigne de se taire pour laisser place à autant de légèreté, de concentration et d’accueil que possible… Un tour de force dont je sors souvent vidée.

En accouchement, il m’oblige  à aller chercher des béquilles et je vais bien souvent lui demander de s’endormir avec des médicaments. Je cherche encore le chemin pour laisser parler le message des douleurs dans tous les contextes de mes saisons intérieures mais en accouchement j’ai tellement besoin de donner et d’accompagner que je n’ai pas encore trouvé la façon juste de donner toute la place à mes douleurs physiques. Mon automne est aussi si riche de créativité, de force, d’enchantement ! Il me donne les mots puissants et justes pour écrire , il me donne l’aval de poser mes limites, il m’invite à commencer à entrer dans mon intériorité, à avoir envie de sacré, de poésie, de douceur de la vie. Une bougie, une senteur de rose, une musique puissamment féminine. Il me nourrit et me rappelle la part magique que je porte et que nous portons toutes. Une belle invitation pour vibrer avec le mystère sacré de l’enfantement.

Mon hiver m’inviterait à rester sous la couette,  avec mes amies : tisane de framboisier et bouillotte, comme un postnatal de ressourcement. Quand mon hiver éclos,  je veille à  tout faire avec une lenteur consciente. Rencontrer les familles, être indulgente avec mon cerveau un peu endormi, vibrer une énergie plus douce, plus lente, plus profonde. Laisser place à ma vulnérabilité qui créer des liens encore plus intimes, plus sensibles.

Dans la naissance, c’est prendre soin de moi tout en étant au service, un équilibre à trouver. C’est une gestion supplémentaire, c’est parfois plus exigeant que dans les autres saisons et si beau à la fois, une ouverture intérieure et une connexion à l’enfantement très forte pour moi. L’énergie de la sagesse et du fil tissé entres toutes les femmes depuis que le monde enfante.

Dans cet éveil de la Nature, je suis en veille pour une naissance et je suis aussi en veille pour l’arrivée de mes lunes. Je commence à penser à ce temps spécial qui arrivera peut-être quand mon corps laissera aller son nid. Une métaphore d’ouverture et de laisser couler.

“Go with the flow” est le mantra du couple que j’accompagne. Un beau mantra aussi pour mon cycle, et pour mon féminin sacré.

J’anticipe en prenant soin de mon sommeil, de mon énergie, et de mes vibrations. Si je dois partir au cœur de la nuit avec mon cerveau endormi et mon sang qui se libère, j’accueille.

J’honore de porter toute cette richesse au creux de moi et de la manifester aussi dans ma vie de Doula comme un grand tout de ce que je suis, au delà des saisons intérieures. Les cadeaux de mes archétypes féminins sont le fil rouge de ma vie, de mon essence de Femme, de mon offrande de Doula, tous présents, tous disponibles, exacerbés selon la saison qui vibre.

Danse Doula !

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